PAYSANS : LA LIBERTÉ EN HÉRITAGE brouil2


DES EXODES RURAUX AUX CITADINS-PAYSANS, COMMENT LES CULTURES PAYSANNES SERVENT L’ENSEMBLE DE NOS SOCIÉTÉS DEPUIS CINQ SIÈCLES

DES EXODES RURAUX AUX CITADINS-PAYSANS, COMMENT LES CULTURES PAYSANNES SERVENT L’ENSEMBLE DE NOS SOCIÉTÉS DEPUIS CINQ SIÈCLES


Avant propos par Camille ATLANI, Directrice de la collection TerrAgora :

Quand la directrice des Éditions France Agricole m’a proposé le manuscrit qui allait devenir le livre de Marcel Marloie, elle me l’a présenté comme « un projet ovniesque ». Et de fait, c’est un objet hybride que j’ai découvert, mêlant allègrement analyse socio-historique, récit de vie à la Pagnol et analyse ethnographique d’une famille sur 4 générations. Bigarré me direz-vous ? Et pourtant, sous la plume de Marcel, cela prend tout son sens – j’ai été happée dès la première page. Car ce n’est qu’en entrant dans l’épaisseur du vécu individuel que nous pouvons réellement comprendre les grands mouvements qui fondent notre passé collectif. Poussé par une question singulière – comment notre héritage culturel paysan, avec ses valeurs, se réinvestissent dans le nouveau monde ? – Marcel Marloie parvient à toucher à l’universel. Car si son livre parle de paysannerie, c’est très rapidement Montaigne qui s’est rappelé à moi avec sa phrase célèbre : « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».

Prise par la main au cœur d’une épopée multi-séculaire au croisement de la petite et de la grande histoire, j’ai dévoré ce manuscrit comme je l’aurais fait d’un roman. J’ai été embarquée quand Marcel y a retracé 5 siècles d’histoire de la paysannerie à travers le monde. Je connaissais les faits évoqués, et pourtant la lecture qui en était faite était parfaitement novatrice. Entre héritages culturels et politiques d’Etats, j’ai compris ce qui a fondé au cours des siècles le visage actuel de la paysannerie française, et en quoi et pourquoi celle-ci diffère de ses équivalents russe, chinois, anglais. Embarquée, je l’ai encore été lorsque Marcel a décrit ce moment fondateur des organisations agricoles qu’ont été les années 50. Voilà plus de dix ans que j’accompagne ce type d’organisation et j’ai enfin compris, de l’intérieur, le poids culturel niché derrière des mots simples tels que « liberté » et « autonomie ». J’y ai aussi mieux compris la foi indéfectible de mon grand-père dans le progrès, lui qui était un homme de cette « conjoncture privilégiée des années 1950 et 1960 pour la pensée et l’action. ». Embarquée, je l’ai été enfin lorsque Marcel a dépeint l’histoire de sa famille sur plusieurs générations, entre exodes et ancrages choisis, pour aboutir au tableau de son enfance en milieu rural dans les années 50. Fait rare aujourd’hui et qui le rend d’autant plus précieux, c’est un récit qui prend le temps.

J’ai toujours été convaincue que l’agriculture était une loupe de nos sociétés, tant les agriculteurs sont au croisement de multiples enjeux qui nous concernent tous, seuls n’ayant pas le luxe de pouvoir les ignorer. En nous racontant le monde paysan de l’intérieur à travers les âges, Marcel Marloie nous fait réaliser les cadeaux que les générations passées ont transmis aux humains aujourd’hui. L’expression qui m’est venue pour décrire ce livre lorsque j’en ai lu, avec regret, la dernière ligne, est « objet littéraire total » (car, pour ne rien gâcher, il est merveilleusement bien écrit). Ce livre est un pari, mais j’ai pris tellement de plaisir à le lire que je ne pouvais imaginer qu’il n’existe pas. Je n’ai aucun doute sur le fait que les lecteurs qui prendront ce pari avec moi le vivront eux-aussi comme un cadeau.

Quand la directrice des Éditions France Agricole m’a proposé le manuscrit qui allait devenir le livre de Marcel Marloie, elle me l’a présenté comme « un projet ovniesque ». Et de fait, c’est un objet hybride que j’ai découvert, mêlant allègrement analyse socio-historique, récit de vie à la Pagnol et analyse ethnographique d’une famille sur 4 générations. Bigarré me direz-vous ? Et pourtant, sous la plume de Marcel, cela prend tout son sens – j’ai été happée dès la première page. Car ce n’est qu’en entrant dans l’épaisseur du vécu individuel que nous pouvons réellement comprendre les grands mouvements qui fondent notre passé collectif. Poussé par une question singulière – comment notre héritage culturel paysan, avec ses valeurs, se réinvestissent dans le nouveau monde ? – Marcel Marloie parvient à toucher à l’universel. Car si son livre parle de paysannerie, c’est très rapidement Montaigne qui s’est rappelé à moi avec sa phrase célèbre : « chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ».

Prise par la main au cœur d’une épopée multi-séculaire au croisement de la petite et de la grande histoire, j’ai dévoré ce manuscrit comme je l’aurais fait d’un roman. J’ai été embarquée quand Marcel y a retracé 5 siècles d’histoire de la paysannerie à travers le monde. Je connaissais les faits évoqués, et pourtant la lecture qui en était faite était parfaitement novatrice. Entre héritages culturels et politiques d’Etats, j’ai compris ce qui a fondé au cours des siècles le visage actuel de la paysannerie française, et en quoi et pourquoi celle-ci diffère de ses équivalents russe, chinois, anglais. Embarquée, je l’ai encore été lorsque Marcel a décrit ce moment fondateur des organisations agricoles qu’ont été les années 50. Voilà plus de dix ans que j’accompagne ce type d’organisation et j’ai enfin compris, de l’intérieur, le poids culturel niché derrière des mots simples tels que « liberté » et « autonomie ». J’y ai aussi mieux compris la foi indéfectible de mon grand-père dans le progrès, lui qui était un homme de cette « conjoncture privilégiée des années 1950 et 1960 pour la pensée et l’action. ». Embarquée, je l’ai été enfin lorsque Marcel a dépeint l’histoire de sa famille sur plusieurs générations, entre exodes et ancrages choisis, pour aboutir au tableau de son enfance en milieu rural dans les années 50. Fait rare aujourd’hui et qui le rend d’autant plus précieux, c’est un récit qui prend le temps.

J’ai toujours été convaincue que l’agriculture était une loupe de nos sociétés, tant les agriculteurs sont au croisement de multiples enjeux qui nous concernent tous, seuls n’ayant pas le luxe de pouvoir les ignorer. En nous racontant le monde paysan de l’intérieur à travers les âges, Marcel Marloie nous fait réaliser les cadeaux que les générations passées ont transmis aux humains aujourd’hui. L’expression qui m’est venue pour décrire ce livre lorsque j’en ai lu, avec regret, la dernière ligne, est « objet littéraire total » (car, pour ne rien gâcher, il est merveilleusement bien écrit). Ce livre est un pari, mais j’ai pris tellement de plaisir à le lire que je ne pouvais imaginer qu’il n’existe pas. Je n’ai aucun doute sur le fait que les lecteurs qui prendront ce pari avec moi le vivront eux-aussi comme un cadeau.

Camille ATLANI, Directrice de la collection TerrAgora


LES AUTEUR·E·S : CLÉMENTINE ANTIER, FABIENNE COTTRET, GUILLAUME DHÉRISSARD, DOMINIQUE VIEL

Clémentine Antier est ingénieure agronome de formation, aujourd’hui chercheuse à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Ses travaux de recherche portent sur les dynamiques de transition écologogique, à l’appui des disciplines de l’agronomie et de la sociologie.

Il me semblait pertinent d’enrichir le répertoire connu des trajectoires de transition individuelles avec de nouvelles histoires, plus diversifiées et pouvant résonner avec les préoccupations d’un plus grand nombre d’acteurs. Je voulais mettre en lumière de multiples points de rencontre possibles entre agriculture et écologie.

Clémentine Antier

Fabienne Cottret porte une activité de conseil en conduite de changement à destination du monde agricole et rural, en tant que facilitatrice. Ses champs d’action vont de l’échelle macro du groupe et du collectif à l’échelle micro de l’individu.

Friande d’écriture et de récits d’aventures, j’ai tout de suite adhéré au projet de ce livre. Je voyais là l’occasion de partir en voyage au pays de ces femmes et hommes qui, un jour, se sont mis en route dans leur propre transition, et emmènent ainsi un écosystème avec eux.

Fabienne Cottret

Guillaume Dhérissard est directeur de la coopérative agricole et de territoire Fermes de Figeac depuis 2020. Avant cela, il a dirigé pendant près de quinze ans le think tank tourné vers l’action Sol et Civilisation, dont la mission consiste à mieux valoriser les liens entre agriculteurs, territoires et société.

Ce projet de livre est le fruit de rencontres amicales et de la volonté de sortir de la sinistrose. Nous vivons une période passionnante de changement et nos agriculteurs sont, trop souvent encore, vus comme les mauvais élèves de la classe. Ce n’est pas notre perception et nous voulions donner à voir le foisonnement des transformations agricoles en cours.

Guillaume Dhérissard

Dominique Viel a cheminé à l’ENA puis dans diverses administrations avant de rejoindre le ministère de l’Écologie, où elle a essentiellement travaillé sur les enjeux déchets-ressources et les moyens de ne pas mettre en péril les grands équilibres planétaires.

Dès que j’ai entendu parler de ce projet de livre, j’ai eu envie d’y participer, pour creuser ce qui fait que quelqu’un « se met en route », et comment il le fait. Au contact des personnes que j’y ai rencontrées, j’ai compris que ma perception de ce que pouvait être la « bonne » agriculture était étroite et limitée, alors que leurs cheminements étaient tellement différents, parfois même chaotiques et peu prévisibles.

Dominique Viel

Prix de vente : 19,90€. À retrouver dans toutes les bonnes librairies